Oswald Wirth
Ci-contre, Oswald Wirth, vers la fin de sa vie, dans un fauteuil roulant.

Sa maladie serait, selon Marius Lepage, la conséquence directe de l'abus de son don pour le magnétisme curatif. Dans son ouvrage L'imposition des mains ou la médecine philosophale , il met en garde contre le surmenage et la prise d'excitants, dans la pratique du magnétisme.

Joseph Paul Oswald Wirth est né le 5 août 1860, vers 9 heures du matin, à Brienz, petite bourgade Suisse de 2500 habitants bordant le lac du même nom. De trois frères, deux moururent en bas âge, et Edward, officier de zouaves, périt au champ d'honneur en 1894. Une soeur, Elise, née en 1875, fut la compagne d'Oswald de sa jeunesse jusqu'à sa mort.

Il disait humblement tout devoir à Stanislas de Guaita, rencontré pour la première fois au printemps 1887, et qui le fit son secrétaire et ami.

(...) l'entrée en relation avec Stanislas de Guaita devint pour moi un événement capital. Il fit de moi son ami, son secrétaire, et son collaborateur. Sa bibliothèque fut à ma disposition, et, bénéficiant de sa conversation, j'eus en lui un professeur de Qabbale, de haute métaphysique, autant que de langue française. Guaita prit la peine de me former le style, de me dégrossir littérairement (...) je lui dois d'écrire lisiblement. (Dédicace au Tarot des imagiers du moyen âge).

Oswald Wirth dessin au fusain

Même si l'on peut aisément convenir que Guaita ait pu lui enseigner l'art de tourner heureusement ses phrases, dans notre langue que les étrangers considèrent comme si difficile – Oswald Wirth était originaire de Suisse allémanique –, il est indéniable que le disciple a par la suite égalé, sinon dépassé le maître, au moins dans le domaine du symbolisme; on lui doit en effet un certain nombre d'ouvrages qui sont devenus des classiques : Le symbolisme hermétique dans ses rapports avec l'alchimie et la Franc-Maçonnerie, Le symbolisme astrologique, et surtout Le Tarot des imagiers du moyen-âge dans lequel il reprend l'étude symbolique des lames majeures qu'il avait dessinées pour Guaita.



D'une manière générale, et contrairement à celui qu'il considérait comme son maître, il s'est davantage intéressé à la Franc-Maçonnerie qu'à la Rose-Croix; Les mystères de l'art royal, et La Franc-Maçonnerie rendue intelligible à ses adeptes en rendent compte brillament.

Oswald Wirth mourut le 9 mars 1943 à 11 heures. Il est enterré au cimetière de Monterre-sur-Blourde, au sud de Poitiers (86).

Remerciements à M. Hugues de Charnay, à qui je dois de nombreuses précisions sur Oswald Wirth, ainsi que le dessin au fusain.


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